Présentation du Taï-Jitsu Do

Le Taï-Jitsu Do est un art martial de défense, une méthode éducative, qui permet de former et de développer harmonieusement le corps tout en s’exprimant, s’affirmant et en créant.

La règle fondamentale de la technique de défense en Taï-Jitsu-Do est :

1)      Esquive et atémi de diversion

2)      Technique de projection ou de clé

3)      Mise à l’abandon de l’adversaire par une technique de contrôle ou un atémi final.

Il puise son inspiration dans le Karaté (atémis), l'Aïkido (clés) et le Judo (projections).

 

UN PEU D’HISTOIRE

Du SUMAI au SUMO et KUMI UCHI, puis le TAI-JUTSU

A l'origine, le SUMAI (c'est à dire le combat) confondait l'ensemble des luttes japonaises.

Faisant partie de la formation des SAMOURAI, ils donnèrent naissance vers 1500 au BU-JUTSU (Technique de Combat).

Selon les historiens, la séparation du SUMAI vers le SUMO et le KUMI UCHI remonte à un fameux combat, celui de NOMI NO SOKUNE et TAIMA NO KUEHAYA. Aujourd'hui, il est admis que les origines du KUMI UCHI datent de cette époque.

Le KUMI UCHI fut aussi parfois appelé TAI-JUTSU, c’est une ancienne appellation générique des méthodes de combat à mains nues d'où émergea le concept de JU-JUTSU.

Sekiguchi Jushin Hachiroemon Minamoto no Sonechika (1647-1711) fondateur du style Sekiguchi Ryu fut le premier à utiliser ce terme de TAI-JUTSU.

L'appellation de KUMI UCHI se transforma ensuite au début du 17ème siècle en JU-JUTSU.

Le terme YAWARA aussi fut une des anciennes appellations pour le JU-JUTSU (par une autre manière de lire les mêmes caractères).

 

Le JU-JUTSU avait été classé, sous l'ère MEIJI, dans les arts à préserver.

Avant 1880, le JU-JUTSU n'était pas une technique mais un nom dans lequel le public englobait toutes les écoles de combats corps à corps qui n'étaient pas du SUMO.

En 1886, 19ème année de l'ère MEIJI, la préfecture de police adopta officiellement le JU-JUTSU comme méthode réservée aux policiers.

Certaines écoles pratiquaient une forme de lutte avec veste et pantalons courts, d'autres des techniques pour maîtriser un adversaire, d'autres la manière de lier un prisonnier. N'oublions pas que le but de JU-JUTSU était de poursuivre le combat en luttant avec succès lorsque l'on perdait son sabre. La philosophie chinoise donne en ce qui concerne la forme de combat corps à corps du JU-JUTSU l'image du saule pliant sous la neige, cédant ensuite sous son poids pour la rejeter, par opposition au pin qui résiste longtemps à cette accumulation avant de voir ses branches se briser.
Le JU-JUTSU après de longues années de développement avait atteint un tel degré de perfectionnement que même les faibles remportaient des victoires sur des ennemis puissants.

Les premiers RYU naquirent durant le Japon médiéval, vraisemblablement au 17ème siècle . Issu de ces RYU, l'art des BUSHI (guerriers) allait progressivement trouver sa forme définitive.

Chaque RYU transmettait oralement l'ensemble codifié du maître aux disciples, et ayant une méthode et surtout une technique propre à lui-même.

 

Les traces du TAI-JUTSU se retrouvent dans :

 1- le TAI-JUTSU NAGAO RYU (長  尾  流 )

C’était un art de combinaison développé au début de la période d'Edo par Nagao KENMOTSU. Il a alors combiné les techniques de sabre et les techniques à mains nues de deux tendances dont il fut Samouraï (Ken-jutsu, Iai-jutsu, Ju-jutsu)

 L’Itto Ryu (Ittosai Kagehisa 1560-1653)

Le Yagyu Shinkage Ryu (Yagyu Sekishusai Munetoshi 1527 - 1606)

2- le TAI-JUTSU du NINJUTSU Koga-Ryu dont NAGANO et MOCHIZUKI SABURO KAMEIE furent les représentants.

 

 

Le TAI-JUTSU (originel)

Le TAI-JUTSU est une ancienne appellation générique des méthodes de combat à mains nues d'où émergea le concept de JU JUTSU aussi appelé YAWARA.

Il se divise en 2 parties :

1/ DAKEN TAI-JUTSU : techniques de frappe incluant le KOSHI JUTSU (frappes précises aux points vitaux) et le KOPPO JUTSU (frappes puissantes pour briser les os). Puisant sûrement ses sources dans le TODE.

2/ JU TAI-JUTSU : techniques de corps en souplesse, comprenant les projections, les clés articulaires, les esquives, incluant  le TAIHEN JUTSU : déplacements silencieux, sauts et roulades. Puisant sûrement ses sources dans le SUMAI.

Les techniques du JU TAI-JUTSU visaient à l'efficacité immédiate

 

LE TAI-JITSU (Intermédiaire)

JIM ALCHEIK Budoka, passa plusieurs années chez Maître MINORU MOCHIZUKI au dojo YOSEIKAN à SHIZUOKA pour apprendre différentes facettes des arts martiaux.

De retour du Japon il crée en 1957 la « Fédération Française de TAI-JITSU » encouragé par Maître MINORU MOCHIZUKI qui le désigna pour son développement en Europe.

Malheureusement celui-ci n’eut pas le temps de former complètement des successeurs suite à son décès précipité en 1962.

 

Le TAI-JITSU (Moderne)

En 1967 à l’intérieur du « Budo Académie », l’association de Taï-Jitsu a commencé à regrouper quelques éducateurs qui ont travaillé discrètement et efficacement sur une méthode de synthèse.

En 1972, grâce à l’appui de la « Japan Association », un stage dans différents Dojos au pays du soleil levant dont le dojo YOSEIKAN à SHIZUOKA de Maître MINORU MOCHIZUKI, a permis un retour à la source de 3 experts français, Roland Hernaez, Georges Hernaez et Daniel Dubois.

Ils fondèrent à leur retour l’ AFTJ « ASSOCIATION FRANCAISE de TAI-JITSU ».

Il ne pouvait être question de concevoir l’enseignement et la progression du Taï-Jitsu en France comme cela se faisait autrefois au Japon alors ils re-codifièrent le Taï-Jitsu pour lui permettre d’aborder la vie occidentale.

En 1977 le Taï-Jitsu signe un protocole d’accord avec la toute nouvelle fédération « FFKAMA »

En 2001 le Taï-Jitsu « FFKAMA » éclate en deux branches distinctes dont une rejoint la « FEKAMT », sous la forme actuelle du TAÏ-JITSU DO

 

Le TAI-JITSU DO (Aujourd’hui)

Les différences de personnalité et de philosophie de quelques hauts gradés ont provoqué des séparations au sein du TAI-JITSU moderne, aujourd’hui différents styles sont donc enseignés avec quelques variantes dans leur progression, leurs structure et affiliation.

Il est à noter que les leaders de chaque école se connaissent particulièrement bien pour avoir travaillé de longues années en commun.

Regroupés sous l’association TJDE (Taï-Jitsu Do Europe), présidé par Daniel DUBOIS avec protocole d’accord conclu en 2001 avec la FEKAMT, les pratiquants, dirigeants et professeurs se sont structurés en COMMISSIONS afin de gérer l’évolution et les différentes manifestations fédérales (passage de grade, diplôme d’enseignant, stage, démonstrations…).

 

Ta¨-Jitsu Do TJD FEKAMT

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